Il est inadmissible que la précarité s’accroisse au sein même de Pôle emploi,
Nos salaires et nos traitements doivent être significativement revalorisés, les +1% pour les agents de droits privés et les 0% pour les agents de droit public sont une véritable provocation qui ne compense même pas l’inflation.
Forte de la réussite de cette journée et à tous les niveaux (négociations NAO à venir, IRP, ministère) la CGT Pôle emploi va continuer à tout mettre en œuvre pour porter les revendications du personnel de Pôle emploi et obtenir leur satisfaction.
Pour la CGT Pôle emploi, la perspective d’une nouvelle journée de mobilisation devra s’imposer si la direction reste sourde aux revendicationsde son personnel, portée et relayée par l’intersyndicale nationale.
N’hésitez pas à alerter vos élus CGT du CSE si vous avez des questions et problématiques à faire remonter.
Pour Francine Royon, déléguée régionale de la CGT en Île-de-France, le point de non-retour est atteint :« Les collègues veulent marquer le coup avec la grève d’aujourd’hui. Nous sommes arrivés au bout de ces méthodes. Par exemple, nous passons énormément de temps à faire du codage. Un collègue qui avait rentré les données pour 350 personnes en minuscules a dû tout retaper en majuscules alors que nous n’avons pas assez de créneaux pour recevoir les demandeurs d’emploi ! En parallèle, Pôle emploi développe aussi une politique de sûreté, notamment pour repérer les personnes radicalisées. »Des ambassadeurs de sûreté devraient ainsi être désignés sur chaque site pour faire le lien avec la préfecture et le ministère de l’Intérieur, également en cas d’agression ou d’envahissement d’une agence. Une orientation contestée par certains syndicats mais sans effet sur la charge de travail.
D’autant que la précarisation croissante des agents ajoute une couche de stress : 16 à 19 % des effectifs sont en contrats précaires. De son côté, la direction communique abondamment sur les 900 recrutements en CDI pour le contrat engagement jeune. En réalité, entre les suppressions d’emplois et les embauches, l’établissement public devrait compter seulement 100 renforts en plus cette année. À partir de mars 2022, 550 postes supplémentaires en contrats à durée déterminée de dix-huit mois viendront s’ajouter. Même en misant sur la dématérialisation accrue et une autonomisation des demandeurs d’emploi, ce saupoudrage est insuffisant.« Des précaires qui accueillent d’autres précaires en agence, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux.Ce ne sont pas les personnels en CDD qui vont procéder aux calculs de la réforme de l’assurance-chômage. Des conseillers indemnisation se sont retrouvés à valider des dossiers d’allocation avec 2 euros par jour, une honte ! Plus personne n’a le temps de servir correctement les usagers. Un collègue à qui on a imposé de “travailler” son portefeuille de chômeurs et qui a exposé sa surcharge s’est vu répondre : “Tu n’as qu’à faire du yoga, ça te fera du bien.” Beaucoup d’agents se satisfont du télétravail car ils ressentent moins la pression. Tout le monde veut que cela se calme et exige des rémunérations dignes de ce nom. »
Extrait de l'humanité par Cécile Rousseau
Grève Dix syndicats de l’établissement public ont appelé à se mobiliser, le 1er février. Avec l’avalanche de plans gouvernementaux et la réforme de l’assurance-chômage, les conditions de travail se sont dégradées. Les coups de pression managériaux et les revalorisations salariales faméliques attisent la colère.
La coupe a débordé. Ce mardi, l’ensemble des syndicats de Pôle emploi (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, Snap, SNU, STC, SUD, Unsa) ont appelé à la grève dans toute la France. Cette mobilisation d’une rare ampleur fait écho à l’avalanche de plans et dispositifs tombés sur les agents ces derniers mois : remobilisation des chômeurs de longue durée et de très longue durée, contrat engagement jeune (CEJ), renforcement des contrôles des privés d’emploi, réforme de l’assurance-chômage… En cette année électorale, les mesures imposées par Emmanuel Macron ne laissent aucun répit à des conseillers également touchés par le Covid. Si Jean Bassères, directeur général de Pôle emploi, a assuré dans les Échos comprendre la« fatigue »des salariés, les réponses n’ont pas été à la hauteur.« Quand nous avons demandé en CSE central de détendre certains dispositifs, on nous a répondu que c’était hors de question pour ceux du gouvernement, raconte Guillaume Bourdic, représentant de la CGT dans cette instance. La direction n’a concédé que des broutilles. En novembre et décembre 2021, les collègues ont dû recevoir de manière individuelle ou collective tous les demandeurs d’emploi de longue durée et certains de très longue durée pour leur imposer une prestation ou une formation. Cela a été très mal vécu en interne. Ça remet complètement en cause le travail des conseillers. Nous ne voulons pas être au service d’un candidat pour l’élection présidentielle. »
Les négociations annuelles sur les salaires ont achevé de remuer le couteau dans la plaie. La direction générale a promis 1 % d’augmentation aux agents de droit privé et confirmé un royal 0 % à ceux de droit public. On nous a même dit que nous pourrions avoir 1,5 % de hausse si nous renoncions à la grève, poursuit le syndicaliste.Les agents de droit privé ont vu leurs revenus chuter de 13,4 % et ceux de droit public de 20 % par rapport à l’inflation depuis dix ans. Nous demandons juste une forme de rattrapage. Seule une catégorie de personnel voit sa rémunération grimper : l’encadrement. Les directeurs d’agence et les responsables d’équipe pourront percevoir une prime de performance en fonction de la réalisation des
objectifs individuels et collectifs. Pour les récompenser, Pôle emploi a débloqué une enveloppe de 9 millions d’euros. Dans un contexte de pression exacerbée, cette décision n’est pas sans risques. Un peu partout, les conditions de travail des conseillers se détériorent. Pendant que le gouvernement affiche une baisse du chômage de 5,9 % au quatrième trimestre en catégorie A (chômeurs n’ayant pas travaillé), la charge de travail suit la courbe inverse. Si la direction a accepté de retarder la mise en place d’une de ses réformes, le conseiller référent indemnisation (CRI), c’est que les agents sont déjà noyés.« Depuis les nouvelles règles d’assurance-chômage, chaque cas demande beaucoup plus de travail. Le privé d’emploi doit fournir des documents sur les trente-six derniers mois. Nous devons regarder où sont les périodes de congé et les interruptions de contrats. Avant d’avoir tous ces éléments, on fait un calcul provisoire qui aboutit à une allocation dérisoire. Sinon, les chômeurs devraient attendre trop longtemps avant d’être indemnisés. »
Le Conseil d'Etat valide l'entrée en vigueur au 1er octobre du nouveau calcul de l'allocation chômage
Après avoir décidé de suspendre l'application des nouvelles règles de calcul du montant de l'allocation chômage le 22 juin dernier, le Conseil d'Etat a finalement choisi de valider une des réformes phares du quinquennat. "La situation du marché de l'emploi et de l'activité économique s'est sensiblement améliorée au cours des derniers mois. (...) Cette situation ne fait donc plus obstacle à ce que la réforme puisse atteindre l'objectif poursuivi de réduction du recours aux contrats courts", estime la plus haute juridiction administrative dans un communiqué. La plus haute juridiction doit encore examiner la réforme sur le fond et jugera les différents recours déposés.
ENSEMBLE, POURSUIVONS LA MOBILISATION !
L’appel historique de toutes les organisations syndicales de Pôle emploi à la grève ce 1er février témoigne du ras l’bol et de la souffrance des agents face aux dévoiements de nos missions, face à la dégradation continue de nos conditions de travail, face au manque de reconnaissance de nos qualifications. Agents, encadrants compris, nous nous sommes massivement mis en grève, déterminés à faire entendre nos revendications. Avec le chiffre provisoire de 25% de grévistes, la Direction Générale cherche à amoindrir la mobilisation du personnel. En réalité, au regard des agents censés être présents sur site ce 1er février (donc hors maladie, congés, formation...) c’est plus de 50 % du personnel qui était en grève. Sans la pression inhérente à leur situation précaire ou celle exercée sur eux pour l’ouverture des sites, les agents en CDD (qui représentent aujourd’hui près de 18% des effectifs) seraient venus grossir les rangs des grévistes ! La Direction Générale de Pôle emploi comme le Gouvernement ont refusé d’entendre et de répondre aux revendications du personnel portée par l’Intersyndicale Nationale. L’absence du Directeur Général ce 1er février tout comme le refus de la Ministre du Travail de recevoir l’intersyndicale nationale relèvent de l’indifférence voire du mépris pour le personnel de Pôle emploi. En bonnes élèves, les directions d’établissements n’ont pas eu plus de considération pour les agents lors de leurs rencontres avec les intersyndicales régionales !
Pour la CGT Pôle emploi :
Nos missions doivent être respectées. Plan DELD, Pack de remobilisation ou renforcement du contrôle doivent cesser, la contre-réforme de l’assurance chômage doit être suspendue, les agents de Pôle emploi ne peuvent être le bras armé d’une politique gouvernementale anti-chômeurs et anti-service public,
Des moyens sont nécessaires pour exercer pleinement nos missions au service des besoins des usagers. En ce sens, l’ensemble des collègues en contrat précaire doit pouvoir intégrer durablement Pôle emploi et obtenir un CDI.
Vous représenter et porter vos revendications dans et hors des instances, faire respecter vos droits, vous accompagner dans vos démarches … Gagner ENSEMBLE !
Par ce vote, vous avez légitimé la CGT. C’est une force accrue que vous vous êtes donnés pour défendre une conception offensive et déterminée des représentants du personnel. Nous, élu(e)s, prenons à cœur notre mandat et ne nous laisserons pas manipuler par les représentants de l’établissement.
Mettez un visage à vos élu(e)s et candidat(e)s CGT au CSE
La division est notre ennemie,
pour nos métiers, le service public
et le progrès social !
Votez CGT et Faites voter CGT
La CGT est la première organisation à Pôle emploi Hauts de France en nombre de syndiqués et nos élus et représentants vont régulièrement à votre rencontre.
Du 28/10 au 08/11, vous avez voté pour nos représentants du personnel par voie électronique
Pôle emploi sous haute tension
Avec cette nouvelle instance, dans le contexte actuel à Pôle Emploi, il est essentiel d’avoir des représentants déterminés. Vous représenter et porter vos revendications dans et hors des instances, faire respecter vos droits, vous accompagner dans vos démarches … Gagner ENSEMBLE !
Un syndicat fort est indispensable !
La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat !
AVEC VOUS ET POUR VOUS GAGNER ENSEMBLE !
CGT Pôle Emploi Hauts de France
03.28.76.14.28 (Bureau CGT Villeneuve d'Ascq)
03.22.53.25.07 (Bureau CGT Boves)
Contact : syndicat.cgt-hdf@pole-emploi.fr